Ares dans la tourmente...
Notre entreprise traverse des difficultés économiques importantes , les différents communiqués nous ont informé de plusieurs cessions , ces ventes doivent permettre à ARES de "refaire surface". Aujourd’hui , le groupe compte plus de 2000 collaborateurs , des pôles sont vendus pour maintenir l’activité et la pérènité des emplois. Y a-t-il des causes aux difficultés actuelles ? Des responsables ? Je ne détiens pas la vérité absolue, mais je connais bien l’histoire du groupe ARES. Avant tout, parce que j’y contribue chaque jour à la comptablité clients, mais aussi parce je défends, depuis plusieurs années, les salariés et la valeur du travail au sein de cette entreprise. Une histoire qui a commencé il y a plus de vingt ans, et quoi qu’on en dise, il s’agit d’une belle aventure .
ARES et ses CLIENTS
Une entreprise au service des clients , surtout quand on pense que certains demandaient à nos équipes de travailler en heures supplémentaires , mais lorsqu’il s’agit de payer le service , on ne trouve plus personne. Dans le jargon des clients, on appelle cela : un geste commercial . Les clients ARES comme les autres tirent toujours les prix vers le bas . Voir, c’est mieux quand c’est gratuit ! Un manque à gagner, mais qui s’en préoccupait il y a quelques années, à l’âge d’or de l’informatique ! Aujourd’hui, l’euphorie est dernière nous, les prix sont au plus bas, mais nos clients quant à eux, cherchent toujours à multiplier les gestes commerciaux. Nous parlons de morosité économique, de baisse du pouvoir d’achat , à qui la faute ? Les chinois ? La responsabilité est surtout collective.
ARES et ses collaborateurs
Mon expérience de syndicaliste m’a permis de comprendre, que NOUS salariés, nous avons aussi notre part de responsabilité dans ce qui NOUS arrive actuellement. Certains collaborateurs ARES critiquent leurs conditions de travail, leur salaire de misère , mais lorsque vous leur posez une simple question , à savoir :
Pourquoi tu ne pars pas chercher du travail ailleurs ?
Toujours les mêmes réponses :
" Pourquoi dois-je partir ? "" je me sens bien ici " « J’ai pris des habitudes " , « je vois pas pourquoi je vais en faire plus, car je n’ai pas eu d’augmentation de salaire depuis 6 ans… »
J’ai dénoncé de nombreuses carences sociales chez ARES , la politique salariale est la principale démotivation de certains collaborateurs. J’ai expliqué à notre direction générale, qu’une entreprise qui souhaite se développer, doit accepter de valoriser le travail de ses salariés. Mais, mes arguments de syndicaliste n’ont jamais trouvé écho.
On a souvent parlé de dysfonctionnements internes , on a accusé le management. Ce qui est vrai, c’est que nous avons souffert d’un problème organisationnel lié à une forte indépendance de certains MANAGERS. Il y a quelques années, les responsables se sentaient libres de diriger leur territoire ; les mauvaises habitudes se multipliant, créant chaque jour un peu plus, une désorganisation de nos services.
ARES et ses syndicats
Bien que la défense des droits des salariés est notre « pain quotidien » , la plupart de mes collègues ne retiennent que les divergences d’opinions syndicales et les querelles des élus au sein du comité d’entreprise.
Une autre réputation nous colle à la peau celle «DES FAINEANTS PAYES A RIEN FAIRE », Le but étant de nous discréditer aux yeux des salariés.
Le syndicalisme chez ARES est récent, la première section implantée est la CFDT , en 2002. En tant que déléguée syndicale , j’ai été rejetée par la direction générale, mais également par les salariés que je représentais. L’absence de dialogue social a crée un climat malsain entre les représentants du personnel et nos ex dirigeants. Nos revendications étaient légitimes, mais nous n’avions pas compris qu’il fallait changer notre discours , et pour cela, nous devions, d’abord, nous adapter aux réalités économiques de notre entreprise. Après plusieurs années de lutte, notre direction a accepté le syndicalisme , mais beacoup plus comme une fatalité économique que celle d'un véritable partenaire . Aujourd’hui, on respecte les formes, comme l’ information et la consultation des IRP au comité d'entreprise. La direction actuelle joue le jeu du dialogue social, mais parler de transparence avec les représentants du personnel, me paraît illusoire. L’avancée sociale tant attendue n’est toujours pas là… Pourtant , nos voisins européens ont compris l’importance de négocier avec les organisations syndicales . En France, le véritable partenariat "trouvons ensemble des solutions " n’est qu’un leurre.
ARES et ses a ctionnaires
ARES a connu une introduction en BOURSE en 1999 . Comme toutes les entreprises cotées, il pèse sur nos dirigeants une pression supplémentaire : la communication régulière des chiffres.
" Les investisseurs sont là pour sauver l’entreprise ", c’est ce que l’on nous répète depuis plus deux ans. " Sans eux , pas de poursuite des activités et de maintien de l’emploi ."
Mais qui sont-ils ? A part notre PDG , on ne les voit jamais . Je les appelle les hommes de l’ombre.
Ils sont là , c’est déjà ça. Mais qu’importe de les voir, ils ont investi dans l’entreprise, ils y croient comme nous. Nos intérêts ne sont pas donc pas aussi divergents que je le pensais.
Les petits boursicoteurs
Ils sont plutôt joueurs, ils aiment les risques .
Certains passent leur temps sur des forums de bourse,
à critiquer les entreprises qu’ils ne connaissent pas.
Comme ils sont francs et honnêtes, ils utilisent des pseudonymes.
Parce qu’ils ont investi un peu d’argent, ils se croient tout permis : Insultes , Désinformation … ils utilisent ces sites pour "cracher leur venin". En lisant certains post, j'ai suspecté des salariés aigris ou des concurrents , d’utiliser également ces forums . Le but étant de manipuler l’opinion , voir comme la plupart le pense , de faire « couler » l’entreprise en propageant des fausses rumeurs. Ce genre de boursicoteurs, je les appelle les PARASITES DU SYSTEME ECONOMIQUE .
ARES et son PDG .
Lorsque tout va mal , on cherche un coupable , et tout naturellement le dirigeant est pointé du doigt .
Certains diront qu' il est incompétent, qu'il est mauvais...
Bien qu' il soit le décideur et que les choix stratégiques qu’il nous impose peuvent se révéler néfastes , s’il se trompe , il ne porte pas à lui seul , toutes les défaillances de l'entreprise.
J e reste donc convaincue que la responsabilité est COLLECTIVE .
Mina CHIBCHIB - Déléguée Syndicale Centrale CFDT du Groupe ARES
ARES et ses CLIENTS
Une entreprise au service des clients , surtout quand on pense que certains demandaient à nos équipes de travailler en heures supplémentaires , mais lorsqu’il s’agit de payer le service , on ne trouve plus personne. Dans le jargon des clients, on appelle cela : un geste commercial . Les clients ARES comme les autres tirent toujours les prix vers le bas . Voir, c’est mieux quand c’est gratuit ! Un manque à gagner, mais qui s’en préoccupait il y a quelques années, à l’âge d’or de l’informatique ! Aujourd’hui, l’euphorie est dernière nous, les prix sont au plus bas, mais nos clients quant à eux, cherchent toujours à multiplier les gestes commerciaux. Nous parlons de morosité économique, de baisse du pouvoir d’achat , à qui la faute ? Les chinois ? La responsabilité est surtout collective.
ARES et ses collaborateurs
Mon expérience de syndicaliste m’a permis de comprendre, que NOUS salariés, nous avons aussi notre part de responsabilité dans ce qui NOUS arrive actuellement. Certains collaborateurs ARES critiquent leurs conditions de travail, leur salaire de misère , mais lorsque vous leur posez une simple question , à savoir :
Pourquoi tu ne pars pas chercher du travail ailleurs ?
Toujours les mêmes réponses :
" Pourquoi dois-je partir ? "" je me sens bien ici " « J’ai pris des habitudes " , « je vois pas pourquoi je vais en faire plus, car je n’ai pas eu d’augmentation de salaire depuis 6 ans… »
J’ai dénoncé de nombreuses carences sociales chez ARES , la politique salariale est la principale démotivation de certains collaborateurs. J’ai expliqué à notre direction générale, qu’une entreprise qui souhaite se développer, doit accepter de valoriser le travail de ses salariés. Mais, mes arguments de syndicaliste n’ont jamais trouvé écho.
On a souvent parlé de dysfonctionnements internes , on a accusé le management. Ce qui est vrai, c’est que nous avons souffert d’un problème organisationnel lié à une forte indépendance de certains MANAGERS. Il y a quelques années, les responsables se sentaient libres de diriger leur territoire ; les mauvaises habitudes se multipliant, créant chaque jour un peu plus, une désorganisation de nos services.
ARES et ses syndicats
Bien que la défense des droits des salariés est notre « pain quotidien » , la plupart de mes collègues ne retiennent que les divergences d’opinions syndicales et les querelles des élus au sein du comité d’entreprise.
Une autre réputation nous colle à la peau celle «DES FAINEANTS PAYES A RIEN FAIRE », Le but étant de nous discréditer aux yeux des salariés.
Le syndicalisme chez ARES est récent, la première section implantée est la CFDT , en 2002. En tant que déléguée syndicale , j’ai été rejetée par la direction générale, mais également par les salariés que je représentais. L’absence de dialogue social a crée un climat malsain entre les représentants du personnel et nos ex dirigeants. Nos revendications étaient légitimes, mais nous n’avions pas compris qu’il fallait changer notre discours , et pour cela, nous devions, d’abord, nous adapter aux réalités économiques de notre entreprise. Après plusieurs années de lutte, notre direction a accepté le syndicalisme , mais beacoup plus comme une fatalité économique que celle d'un véritable partenaire . Aujourd’hui, on respecte les formes, comme l’ information et la consultation des IRP au comité d'entreprise. La direction actuelle joue le jeu du dialogue social, mais parler de transparence avec les représentants du personnel, me paraît illusoire. L’avancée sociale tant attendue n’est toujours pas là… Pourtant , nos voisins européens ont compris l’importance de négocier avec les organisations syndicales . En France, le véritable partenariat "trouvons ensemble des solutions " n’est qu’un leurre.
ARES et ses a ctionnaires
ARES a connu une introduction en BOURSE en 1999 . Comme toutes les entreprises cotées, il pèse sur nos dirigeants une pression supplémentaire : la communication régulière des chiffres.
" Les investisseurs sont là pour sauver l’entreprise ", c’est ce que l’on nous répète depuis plus deux ans. " Sans eux , pas de poursuite des activités et de maintien de l’emploi ."
Mais qui sont-ils ? A part notre PDG , on ne les voit jamais . Je les appelle les hommes de l’ombre.
Ils sont là , c’est déjà ça. Mais qu’importe de les voir, ils ont investi dans l’entreprise, ils y croient comme nous. Nos intérêts ne sont pas donc pas aussi divergents que je le pensais.
Les petits boursicoteurs
Ils sont plutôt joueurs, ils aiment les risques .
Certains passent leur temps sur des forums de bourse,
à critiquer les entreprises qu’ils ne connaissent pas.
Comme ils sont francs et honnêtes, ils utilisent des pseudonymes.
Parce qu’ils ont investi un peu d’argent, ils se croient tout permis : Insultes , Désinformation … ils utilisent ces sites pour "cracher leur venin". En lisant certains post, j'ai suspecté des salariés aigris ou des concurrents , d’utiliser également ces forums . Le but étant de manipuler l’opinion , voir comme la plupart le pense , de faire « couler » l’entreprise en propageant des fausses rumeurs. Ce genre de boursicoteurs, je les appelle les PARASITES DU SYSTEME ECONOMIQUE .
ARES et son PDG .
Lorsque tout va mal , on cherche un coupable , et tout naturellement le dirigeant est pointé du doigt .
Certains diront qu' il est incompétent, qu'il est mauvais...
Bien qu' il soit le décideur et que les choix stratégiques qu’il nous impose peuvent se révéler néfastes , s’il se trompe , il ne porte pas à lui seul , toutes les défaillances de l'entreprise.
J e reste donc convaincue que la responsabilité est COLLECTIVE .
Mina CHIBCHIB - Déléguée Syndicale Centrale CFDT du Groupe ARES